J’imagine que nous avons tous notre petite liste de questions que l’on met dans le « feedback » à la fin de chaque séance, pour savoir ce que les étudiants ont bien aimé, moins bien aimé, ce qu’il faut améliorer…
- Quelles questions posez vous ? Comment les choisissez-vous?
- En quoi vous aident-elles lors de vos temps de supervision?
Le mix des questions que j’utilise tourne généralement autour des thèmes suivants:
- Les questions classiques d’évaluation (je ne les mets pas toutes, je saupoudre séance par séance)
- l’enseignant était-il dynamique ?
- l’enseignant était-il disponible via le tchat ?
- les supports / les exemples vous ont-ils semblé adapté ?
- pensez vous pouvoir utiliser ce que vous avez appris en entreprise?
- mes points forts : confirmer / infirmer mon sentiment concernant ce qui s’est bien passé en cours. Parfois cela m’aide à ne pas sur-évaluer des points qui me semblaient bons. Ou à ne pas accorder trop d’importance à certains points, car ce n’est pas ce qui intéresse les étudiants
- les points faibles de la séance: permettre aux étudiants d’exprimer leur mécontentement (ex:le rythme à un moment était trop rapide — ou inversement, j’ai passé trop de temps sur une point sans importance—, je le sais, mais c’est mieux de leur permettre de le dire aussi).
- les points sur lesquels j’ai fait des essais, des expérimentations pédagogiques (ex: un atelier « évaluation par les pairs »)
- les demandes qualitatives de conseils, attentes, proposition d’amélioration, ce qui me permet parfois d’adapter mon planning pour coller à un besoin: il est toujours plus facile d’exposer un point en partant des questions des étudiants
Partage des retours
J’adore le fait que Moodle me permette d’avoir ces retours anonymes. Je démarre souvent le cours suivant en présentant les feedbacks de la dernière fois, et en expliquant ce que j’ai changé pour que cela soit plus supportable… et quand je n’ai pas trouvé de solution, je le dis, et je préviens qu’une des parties du cours qui débute risque d’être encore éprouvante pour certaine et certain… Du coup, j’en profite pour proposer un moment de pause ou un élément plus léger, avant ou après.
Ce que j’y gagne, en général,
- c’est que les étudiants savent que je suis conscient des problèmes, et que dans la mesure de mes moyens, j’essaie d’y remédier
- les étudiants sont plus prompts à me donner des idées d’amélioration, souvent ce sont des choses simples qui font disparaître les irritants (par exemple modifier l’affichage du cours quand on arrive à la séance 7 ou 8, pour simplifier la navigation)
- je n’ai pas besoin d’attendre que les directions de mon programme demande comment cela se passe pour m’ajuster au groupe
- je dispose d’éléments quantitatifs (même si le choix des questions exclut tout usage scientifique) pour justifier ou éclairer certains choix pédagogiques, ou pour expliquer que je continue sur ma lancée