Le post inaugural d’un de mes collègue continue de me trotter dans la tête: « le cours magistral a-t-il encore de beaux jours devant lui« .
Si les cours efficaces sont ceux où les étudiants pratiquent, ne faut-il pas inverser l’échelle de valeurs TD/Cours ?
Passer d’une pédagogie
80% le profs parle -> 70% les étudiants parlent, agissent, produisent, proposent
Ce qui suppose bien sûr qu’en terme de préparation, l’enseignant introduise un changement:
70% du temps consacrer au sujet enseigné -> 70% consacré à créer les animations pour les étudiants
J’imagine qu’au delà des aspects de rémunération que cela implique, le bouleversement culturel s’amorce entre le « bon prof acteur », qui joue son cours magistralement, et le « bon animateur », qui s’efface pour laisser la place aux étudiants qui deviennent les acteurs, qui n’est plus au centre du dispositif, mais en dessine les contours, en permettant les variations de rythme, de niveau et même la diversité des directions.
Face à ce défi, je ne vois toutefois pas comment on peut continuer à rester sur une vision individualiste du métier d’enseignant: la masse de création des activités nécessite, soit des achats externes (et donc une relation client / fournisseur), soit du partage permanent des ressources dans une logique de publication libre creative commons.
Troisième étage de la fusée. Dans cette logique, le prof « animateur » et « producteur d’activité », qui est rémunéré pour une heure de cours ou de TD, ne doit-il pas apprendre à valoriser ses contenus au delà de l’organisation qui l’a financé, pour être rentable? Qu’achète donc une université pour une heure de TD: un animateur ou des animations?